Le CSS glane de justesse un point face à l’ESZ : Le gâchis de trop…

 

L’entraîneur du CSS, Alexander Santos, a une nouvelle fois joué avec le feu. Les deux points perdus face à l’ESZ ont accentué la vague de critiques à son égard. On  réclame ainsi  son départ. 

Non seulement le CSS n’a pas gagné le match qu’il fallait gagner coûte que coûte pour rester toujours dans le rétroviseur des équipes du haut du peloton, mais il a failli le perdre sans ce but miraculeux de Haythem Layouni dans les arrêts de jeu (90 + 1). Son adversaire,  l’ESZ, a su défendre bec et ongles le but d’avance inscrit par Achraf Jabri à la vingt-cinquième minute de jeu et n’a abdiqué et concédé le nul qu’en fin de rencontre avec un but litigieux, entaché apparemment d’un hors-jeu non signalé par l’arbitre assistant.  Ce but de Haythem Layouni a- t-il sauvé in extremis le destin de l’entraîneur Alexander Santos à la tête du club de la capitale du Sud ? Rien n’est moins sûr.  Les fans des « Noir et Blanc » ne peuvent plus accorder au staff technique répit après répit,  chance après chance sans que les choses aillent mieux (résultats et manière). Le président du CSS,  Abdelaziz Makhloufi, va- t-il continuer à accuser le coup sans broncher et à faire la sourde oreille, contre vents et marées, à toute cette grogne en train de monter ? Tendra-t-il une dernière perche à Alexander Santos pour sauver sa peau dimanche prochain face à l’OB,  leader actuel imperturbable du championnat ? Ce qui est certain, c’est que bon nombre de points vont devoir être mis sur les «i» dès le début d’une semaine qui sera décisive.

Insupportable

Ça fait 8 rencontres ( 6 en championnat et 2 en Coupe de la CAF) que le coach Alexander Santos accumule les mauvaises entames de match avec un mauvais casting du onze de départ, le choix d’un système de jeu défensif et une  gestion très approximative de son effectif,  de loin plus riche que celui avec lequel un technicien, comme Mohamed Kouki, s’est bien comporté et s’est bien débrouillé la saison écoulée.  Et toujours ce même entêtement à garder son armada offensive sur le banc et à  n’utiliser ses atouts offensifs qu’après la pause, après que la première mi-temps a pris une tournure des plus défavorables pour lui et son équipe. Contre l’ESZ, une équipe dont les temps forts sont toujours en première période,  qui ne refuse pas le moindre cadeau,  Alexander a été bien douché par le but de Achraf Jabri. La défense à trois axiaux ne lui a pas assuré la sécurité espérée et l’erreur de concentration de son meilleur arrière central , Koffi Constant Kouamé, a été payée cash. Au lieu de trouver le premier le chemin du but et de faciliter son match, le CSS, assommé par ce but,  s’est trouvé dans une situation très délicate, celle de devoir courir derrière l’égalisation  dans la précipitation et dans la panique.

Un meilleur visage après la pause 

Dépité,  ulcéré par le départ catastrophique des siens et, pour une fois, convaincu de ses mauvais choix, Alexander Santos a fait quatre changements en même temps et a utilisé d’un seul coup, tous ses jokers offensifs. Retour à une défense à quatre avec la sortie de Rayan Derbali, le remplacement de Moussa Bella Conté (un demi purement défensif) par Firas Sekkouhi (un milieu de projection et de liaison avec le compartiment offensif) et l’entrée de Achraf Habbassi, Fabien Winley et de Baraket Lahmidi en pointe. La formation qu’il aurait dû normalement aligner au coup d’envoi.  Le jeu de l’équipe s’est complètement métamorphosé avec une véritable emprise sur le débat, une ESZ acculée dans ses derniers retranchements et des occasions créées à la pelle.  Seul le finish a fait défaut, ce qui a nécessité le recours au cinquième et dernier changement et le recours au dernier joker,  l’attaquant Amor Ben Ali injustement mis dans le camp des remplaçants alors qu’il a plus de qualités d’avant-centre qui pèse sur les défenses que l’attaquant albanais Rubin Hebaj. Ces changements tardifs n’ont donné,  certes,  que le but de l’égalisation et ne sont pas parvenus à renverser la vapeur, mais ils ont eu le mérite de finir par convaincre Alexander Santos que ses choix de la première mi-temps et son entêtement à garder le même casting et schéma de jeu défaillants  ont failli lui coûter très cher. Même ce nul sur le fil, il n’a pas à s’en féliciter.  Le fossé se creuse avec des équipes comme l’USM et le ST qui ne badinent pas, elles,  à domicile et sont aux trousses de l’OB et de son dauphin, le CA, après leur succès sur EGSG et l’ASG. Un autre faux pas et ce serait l’enlisement dans le ventre mou du classement et un moral à la baisse. Pas du tout le projet pour lequel Alexandre Santos a été appelé.

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